La pouponnière de Dakar
Nous nous sommes rendus à la pouponnière de Dakar au petit matin afin de pouvoir passer du temps avec les enfants et l'équipe professionnelle de la structure.
Nous avons été très agréablement accueillis par Soeur Marie Louise, la directrice de l'orphelinat qui nous à présenté la structure et les missions de celle-ci avec beaucoup de sincérité, de transparence et d'humilité.
En effet cet orphelinat à été fondé il y a 70 ans, en 1955, et n'accueillait à l'époque que les enfants abandonnés par leur famille. Ils étaient alors déposés devant l'établissement, ramenés par la police ou bien jetés dans les poubelles de la ville.
Ce n'est que depuis une dizaine d'année que la structure accueille également des enfants dits "cas sociaux", qui sont soit des enfants dont la mère ne jouit pas de l'entièreté de ses capacités intellectuelles, soit une étudiante jeune mère, ne pouvant pas assumer ses responsabilité de maman en même temps que ses études. Dans ce cas là, les mères récupèrent généralement leurs enfants une fois leur étude terminés. Enfin, un dernier cas concerne les naissances hors mariage, puisque la mère est généralement reniée de sa famille donc impossible pour elle de prendre en charge son enfant. Afin d'éviter des problèmes majeurs pour ses enfants, le tribunal ordonne donc un placement dans cet orphelinat.La capacité d'accueil est de 80 enfants, et l'enfant ne peut être accueilli qu'avant l'âge d'un an. A l'heure actuelle 92 enfants sont accueillis, de 0 à 4 ans. Bien que la structure et le nombre de professionnels (10 salariés soutenus par des bénévoles et des stagiaires) ne soient pas adaptés à un tel nombre d'enfants. Officiellement la durée de la prise en charge des enfants ne peut pas dépasser 9 mois, néanmoins et au regard des besoins croissants, un allongement de la durée de prise en charge peut être mis en place. A l'issue de la prise en charge, les enfants retournent dans leurs familles (famille élargie, tantes, oncles, grands-parents) soit les enfants sont proposés à l'adoption.Le chemin de l’adoption est très long et compliqué d’un point de vue administratif.
Il existe l’adoption nationale et internationale.
L’adoption internationale a été arrêté pour cause de trafic d’enfants et trafic d'organes notamment mais a repris depuis peu après la crise du COVID.
Lorsque des parents viennent adopter un enfant, ils rencontrent cet enfant et vont ensuite dans “ la petite maison “ (Logement accueillant les parents) durant toute la procédure. Cela permet aux parents de créer un lien avec l'enfant. Une nouvelle ordonnance de placement peut être réalisée afin de permettre aux parents d'accueillir l'enfant dans "la petite maison".
Pour qu'un enfant puisse être adopté il faut que l'enfant soit considéré comme "abandonné" autrement dit que la mère n'a que l'enfant soit à l’orphelinat depuis au moins un an et sans nouvelle aucune de la famille. Les jumeaux ne sont jamais séparés, notamment lors d’adoption.
Au niveau des financements, l’état donne une subvention annuelle très minime.
La structure fonctionne surtout grâce aux dons de la population, des associations, des églises…etc
Passé un certain âge, l'orphelinat procède à une réorientation de l'enfant vers Village SOS qui les accueille.
Cette visite a été riche et forte en émotions, l'intensité des regards des enfants, leurs besoins immenses d'affection nous ont profondément bouleversés et nous ont renvoyés à un sentiment d'impuissance. Ces rencontres restent malgré tout des moments précieux et nous laisse un souvenir inoubliable.
Article rédigé par Emma, Nassima, Stéphanie, Chérif et Stéphanie
Bonjour, je suis ravie de lire et de voir vos rencontres, vos regards, et ceux des personnes que vous croisez. Ces moments partagés sont uniques et précieux pour tous. Merci pour ce partage. Sonia
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